Le Bordelais vient de perdre l’une de ses
figures les plus emblématiques.
Christine Valette-Pariente s’est éclipsée
dans la nuit de vendredi.
Le Bordelais vient de perdre l’une de ses
figures les plus emblématiques.
Christine Valette-Pariente s’est éclipsée
dans la nuit de vendredi.
Elle avait 57 ans, elle était généreuse, cultivée, pleine de vie, belle et tellement drôle.
Depuis les années 80, à Troplong Mondot, elle veillait sur ses vignes avec passion, avec patience, les exhortant à exprimer ce qu’elles avaient de meilleur, elle en a tiré l’un des plus grands vins de Saint-Emilion.
Christine était une guerrière paisible, déterminée, son sens de la qualité n’avait d’égale que son incroyable énergie.
Depuis quelques années, elle avait confié les rênes de la propriété à son mari, Xavier, pour se consacrer à l’écriture et à la peinture.
Son exceptionnelle nature artistique, son goût des belles et bonnes choses se sont exprimés avec bonheur.
Elle venait d’achever un roman autobiographique, dans lequel elle se raconte simplement, mêlant à son histoire, recettes de cuisine et dessins. Comme ces cahiers de croquis d’antan, pleins de charme et de nostalgie.
Fine cuisinière, gourmande invétérée, elle ouvrait dernièrement Les Belles Perdrix.
Perdues au milieu des vignes du domaine, quelques chambres d’hôtes, et une table, si délicieuse que le Guide Michelin la recommande dans son édition 2014.
Christine a lutté contre la maladie, sans drame, sans plainte, avec la certitude qu’elle gagnerait encore cette bataille.
Hélas, le sort en a décidé autrement.
Je l’imagine, déjà très affairée, dans le jardin d’Eden, à vérifier l’état sanitaire des Vignes du Seigneur…
Marie-Caroline Malbec
31 mars